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Artiste engagée, cantatrice reconnue, Malika Bellaribi - Le Moal s’est produite sur les scènes les plus prestigieuses en France et à l’étranger.

Douée d’un timbre rare, fait d’ombre et de velours dans les graves et le médium, sonore et généreux dans l’aigu, Malika Bellaribi-Le Moal est formée au conservatoire international de musique puis à l’école normale de musique de Paris. Elle met au service des œuvres qu’elle interprète, un désir passionné de transmettre les émotions. Après de nombreuses représentations dans le monde elle poursuit sa carrière en créant elle-même ses spectacles à partir de thèmes regroupant les airs de mezzo-soprano des plus grands opéras : « l’Opéra dans tous ses états », « L’Opéra et ses petites fatalités », « Les héroïnes de la méditerranée ». Elle se produit alors dans des salles prestigieuses comme à Gaveau, à Pleyel, à l’Opéra National du Rhin, à l’UNESCO... Son talent s’épanouit dans l’interprétation de nombreux rôles-titres comme une remarquable Dalila pour « Samson et Dalila » de Saint Saëns, Rosine du « Barbier de Séville » de Rossini, ou encore la fière et indépendante « Carmen » de Bizet. Sa voix profonde, son timbre rare s’épanouissent pleinement dans le registre parfois lent et proche du contralto du Nisi Dominus de Vivaldi, du Stabat Mater de Pergolèse ou de la Petite Messe Solennelle de Rossini. Elle donne de nombreux récitals partout dans le monde: notamment à l’opéra de Limoges, mais aussi plus récemment à Fès dans le cadre d’un festival international.

En plus de mener sa carrière de soliste, Malika Bellaribi-le Moal porte un projet unique : Celui de démocratiser l’art lyrique et de faire découvrir l’opéra à des enfants et adultes de quartiers populaires qui n’ont pas la chance d’y avoir accès. Avec le soutien de partenaires sociaux, elle anime, depuis 16 ans, des ateliers de chants pour enfants, adolescents et adultes afin qu’ils se produisent dans des spectacles d’opéra. Parce que la musique l’a aidée à surmonter les épreuves de la vie, Malika Bellaribi-Le Moal veut transmettre sa passion aux plus défavorisés et rendre à la vie ce qu’elle a reçu.

Son talent, sa générosité et son engagement pour l’accès à la culture dans les quartiers lui ont valu d’être nommée au grade de Chevalier des arts et des lettres et plus récemment : Chevalier de la Légion d’honneur, le 1er janvier 2016.

Le projet « Le Barbier de Séville », porté par la cantatrice Malika Bellaribi-Le Moal et son association « Voix En Développement » a pour objet de rassembler des femmes et des hommes de Paris, de Créteil, de Bondy, de Villeurbanne et Vaux-en-Velin autour de l’opéra « Le Barbier de Séville » de Gioachino Rossini.


Tout au long de l’année Malika Bellaribi-le Moal propose des ateliers hebdomadaires de chant lyrique où enfants, adolescents et adultes, sans aucune connaissance musicale particulière, s’initient au chant lyrique et montent sur scène aux cotés de chanteurs professionnels.


À côté des objectifs affichés aux participants, Malika s’en rajoute d’autres. Réussir l’opération « Une diva dans les quartiers », c’est aussi pour elle les aider à s’affirmer, à réussir le pari qu’ils se sont lancés à eux-mêmes, à avoir envie de continuer cet apprentissage du chant et c’est aussi les aider à se reconstruire, à se réinsérer... Elle souhaite montrer que la musique est universelle et que l’opéra est ouvert à tous les milieux socioculturels.


Pour ce faire, Malika a développé une nouvelle pédagogie innovante mêlant technique vocale, respiratoire et psychologie. Cette pédagogie qu’elle nomme pédagogie du « faire » permet à la fois l’exploration du corps, de la voix, et l’acceptation du lâcher prise. C’est grâce à ce travail que les choristes reprennent confiance et se reconstruisent.


Malika s’est entourée d’une équipe pédagogique qu’elle forme depuis plusieurs années et d’une équipe technique qui travaille en étroite collaboration avec les structures et organismes mettant en œuvre l’opération « Une diva dans les quartiers ».


La troupe de Malika Bellaribi-Le Moal, ainsi formée de chanteurs amateurs et de solistes et instrumentistes professionnels se produit dans des salles de spectacle ou lors de festivals de musique classique, en France et en Europe.

Les choristes sont issus des ateliers de Paris, Créteil, Bondy et Villeurbanne.

La belle Rosine est jalousement gardée et surveillée par le Docteur Bartolo qui cherche à l’épouser à tout prix et profiter ainsi de sa fortune. Il est aidé en cela par Basilio, le maître de musique de Rosine, expert en calomnies et rumeurs en tous genres.


C’est l’arrivée du Comte Almaviva qui va offrir à Rosine l’occasion de s’échapper. Le jeune Comte se présente à elle sous la fausse identité de Lindoro pour ne pas risquer de la séduire par son titre de noblesse. Très sincèrement amoureux d’elle, il multiplie les tentatives pour lui parler, lui déclarer sa flamme et préparer leur fuite. Almaviva va être conseillé par Figaro, homme à tout faire et barbier de Bartolo, qui semble doué d’une intelligence pratique hors normes pourvu qu’on le paie grassement.


De son côté, Rosine mettra tout en œuvre pour échapper à ce mariage forcé et se rendre libre de choisir sa destinée. Elle sera en cela aidée par sa servante Berta. Sérénade, déguisements en soldat ivre puis en maître de musique, tout est bon pour que le Comte finisse par séduire, libérer et épouser Rosine.

Il y a 200 ans, Rossini s’inspirait de la pièce de Beaumarchais pour composer Le Barbier de Séville. Un vieux barbon tenait sa jeune pupille enfermée pour l’épouser et profiter de son argent.


200 ans plus tard, si la société dans laquelle nous vivons a radicalement changé, l’œuvre reste pourtant d’actualité. Si les formes de l’oppression et de la domination ne sont plus les mêmes, il n’en demeure pas moins que les femmes, dans le fond, sont toujours régulièrement opprimées et dominées. C’est ce constat qui a éveillé en nous l’envie de monter cette œuvre en revisitant sa forme, pour mieux en mettre en lumière le fond.


Notre Rosine n’est plus une jeune fille, mais une femme qui vit sous la coupe d’un Bartolo plus jeune qu’elle. Cette inversion des rapports met en lumière les inégalités qui frappent notre monde. La situation, plus contemporaine, évoque certaines cellules familiales où le patriarcat laisse invariablement le pouvoir aux hommes de la famille, quel que soit leur âge.


Berta, seul autre personnage féminin, nous offre une version différente du sort parfois réservé aux femmes. Particulièrement maligne, elle contribue à la libération de Rosine en soufflant les bonnes idées à Figaro, mais reste ignorée. En manque de reconnaissance, elle boit en cachette et étouffe de rage et de frustration.


Si nous avons choisi de revisiter l’œuvre sous cet angle, c’est que cette mise en scène s’inscrit dans le cadre plus vaste du projet pédagogique de Malika Bellaribi-le Moal. Son engagement auprès des femmes des quartiers qui composent le chœur va bien évidemment dans ce sens. De là vient également notre volonté de moderniser la mise en scène pour proposer un opéra populaire et élitiste pour tous, dans un souci d’allier démocratisation culturelle et exigence artistique.


Nous avons également souhaité rendre justice à la musique vive et colorée de Rossini en nous inspirant d’une esthétique espagnole pop et kitsch qui évoque les films de Pedro Almodovar. C’est donc un Barbier de Séville revisité, mais absolument fidèle aux enjeux de l’œuvre que nous proposons.

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